Femmes des dessous chics
En 2014 et 2015 j'ai filmé des ouvrières dans des ateliers de confection de lingerie en Chine et en Tunisie. "Femmes des dessous chics" est une installation conçue à partir de ces images. Soutenue par la DRAC Rhône-Alpes, elle a été présentée en novembre 2016 à Grenoble dans le cadre de l'exposition collective "Les nouveaux mythes", à l'Ancien Musée de peinture. Ainsi qu'aux Moulins de Villancourt de Pont-de-Claix en Mars 2018.
Mon intention avec Femmes des dessous chics, est de montrer l’envers du décor (publicité/usines) et aussi l’instrumentalisation du corps de la femme (ouvrière-mannequin) tout au long d’une chaîne invisible qui de continent à continent s’étire entre les sites de production et les lieux de consommation
Le dispositif
Le coeur de l’installation : une video (sur un support de 400x300cm) diffusée en boucle à partir de mes rushes rapportés de deux usines, l’une implantée à Shenzhen-Chine et l’autre à Sfax-Tunisie.
Le contenu video : alternance de gros plans sur les visages et les mains des ouvrières, de plans serrés sur les bustes penchés sur les machines, de plans larges des ateliers et des rangs d’ouvrières. Parfois, des images-flashs, comme des images mentales, de défilés de mode s’insèrent dans les images d’ateliers.
Une sucette urbaine présentant sur une face une affiche publicitaire « Aubade » (180x110cm) et sur l’autre face une affiche composée de deux photos d’ouvrières chinoise et tunisienne (180x110cm)
Le son : le bruit incessant des machines à coudre qui couvre tout est diffusé soit au casque soit dans tout l’espace d’exposition
Un présentoir de type soldeur rempli de lingerie diverse, étiquetée avec les prénoms des ouvrières
Les visiteurs de l’exposition se tiennent derrière le soldeur, pouvant fouiller dans les matières soyeuses tout en se saisissant d’un casque fixé au soldeur (contraste sensualité tactile et bruit agressif des ateliers) tout en découvrant la video en contrepoint de laquelle est installée perpendiculairement la sucette JCDecaux.