TAKAMAKA II - Île de Mars


1991 - N&B - 33'

 

Prix Fnac - Concours des Jeunes Auteurs aux Vidéoformes - Festival international de Clermont-Ferrand 1991


Il était une fois

une île dans l'oeil du cyclone, une île en sous-France

un boyau, un chantier sous terre d'outre-mer

une nuit de longues nuits où cheminent dans l'agitation créole

des esprits hallucinés et impuissants.



«Tourné à la paluche Aaton, en noir et blanc, à La Réunion, le film de Martine Arnaud-Goddet est un miracle.

Un miracle de fragilité, de légèreté et de transparence.

La caméra-paluche effleure sans s’imposer. Elle accompagne les corps, les entoure, se laisse étonner. C’est nous qui sommes là et nous ne dérangeons personne. Nous sommes là depuis toujours. Le regard hésite parfois et ne veut rien prouver. (…) Les lumières filent, se fondent, irréalisent le monde, puis le dévoilent sans le dénuder. (…)

Tout se passe ici comme si la grâce et l’énergie intérieure du film (le premier de Martine Arnaud-Goddet) relevait de l’illusion pure, du rêve éveillé. (…) Sa force tient à son extrême fragilité. Il serait inutile de tenter de le recevoir autrement que dans la pénombre, solitaire et disponible. Cette tension-là ne peut s’accommoder des contrariétés du monde : il est hors culture, hors temps, hors enjeux : comme le vent, fin octobre, au bord des grèves.» (extrait)


Pierre Bongiovanni, CICV - Pierre Schaëffer, 1992